le sacrifice vient corrompre l'envie de contribuer
Ça parle de moi,  L'ego, ce vieil ami

Quand le sacrifice s’empare…

Quand le sacrifice s'empare de l'élan d'oeuvrer pour le vivant

Récemment j’ai pu observer ce phénomène en moi : l’élan que j’ai à me mettre au service s’est fait corrompre et rattraper par un conditionnement de sacrifice.

Je m’explique 🙂

C’est quoi se mettre au service ?

C’est suivre un élan du coeur pour apporter sa contribution au monde, et souvent ça peut passer par le fait d’aider les autres, à notre manière. Cet-élan-là, il permet de cultiver l’amour en nous. De rayonner ce que l’on est et de l’offrir au monde, dans sa simplicité.

C’est quoi le sacrifice ?

Se sacrifier, c’est aider les autres et donnant énormément de soi, en les faisant passer avant soi. C’est mettre toutes ses ressources au service de l’extérieur. C’est plus facile comme ça de ne pas se regarder, ne pas s’accorder d’importance, et surtout pouvoir maintenir le fait de se sentir victime de sa position car les autres ne sont jamais assez reconnaissants pour tout ce que l’on fait pour eux. Et donc cultiver le non-amour et toutes les facettes qu’il peut prendre : frustration, colère, amertume, envie, jalousie, impuissance, etc. Bref quand ça, ça tourne en boucle, on est loin d’offrir sa lumière au monde !S

Dans les deux postures, il y a le même ingrédient : aider les autres. Par contre les résultats sont à l’opposé. Quand on se met au service, qu’on oeuvre à partir de qui on est, et qu’on offre ça au monde, le résultat c’est plus d’amour et de lumière pour le monde. Quand on se sacrifie et qu’on fait ce qu’on fait pour de mauvaises raisons (entretenir des schémas de désamour de soi), le résultat c’est plus de non-amour et de noirceur pour le monde.

Pourquoi je te raconte ça ?

Parce qu’à l’intérieur, la différence entre les deux peut être très subtile, et on la voit pas venir. Et en général plus on s’observe, plus on se connait, et plus on a à faire à des mouvements de non-amour de plus en plus subtils à l’intérieur : ils prennent l’apparence de quelque chose de sympa mais derrière ils sont bourrés de noirceur et leur occupation principale c’est de comploter sur le sujet de : “Alors, comment on pourrait la rendre malheureuse aujourd’hui ? Comment on pourrait faire foirer ses plans un peu trop lumineux ?”

Comment j’ai vu ce rattrage par le sacrifice ?

C’est l’extérieur qui m’a aidé à le voir. A le sentir plus précisément. Chez moi ça se passe beaucoup avec des sensations à l’intérieur. Et donc, j’ai senti qu’il y avait des sensations comme parasites, qui venaient comme se coller sur un élan simple de départ, pour le détourner de sa direction originelle. Du gluant un peu dégueu (qui porte la couleur et la texture du sacrifice) qui vient modifier cet élan, et le corrompre en fait, tout simplement.

Plus concrètement, ça venait rajouter un enjeu personnel qui n’avait pas lieu d’être dans la manière dont j’avais envie de contribuer. Un truc qui s’insinue un peu partout de manière assez légère pour ne pas être repéré mais suffisamment présent pour que ce que je produise à l’arrivée ne soit plus exactement le résultat de cet élan simple de base, mais teinté de trucs qui n’ont rien à faire dedans. Et donc le résultat n’est pas aussi porteur que ce qu’il devrait être au départ : c’est du sabotage discret et subtil.

D'où vient ce sabotage ?

Le sacrifice, c’est un conditionnement judeo-chrétien vraiment lourd et moche qu’on traine de génération en génération. Et tant qu’on n’a pas cultivé suffisamment d’amour de soi pour le dépasser, il peut nous rattraper de plein de manières différentes. J’en parle en connaissance de cause. Celui-là je le connais bien.

Cela-dit, on n’y est pas tous sensible, ça dépend de notre bagage à l’arrivée sur Terre, n’est-ce pas ? On n’est pas tous dans le même bateau pour ce conditionnement-là, mais bon si t’as pas celui-là t’en auras un autre je me fais pas de souci pour toi 😄.

Et alors, où est-ce que je veux en venir ?

De mon point de vue d’aujourd’hui, se mettre au service du vivant et offrir sa zone de génie au monde, c’est la conséquence naturelle de la démarche de reconnaissance de soi. Pour le dire simplement : une fois qu’on se reconnait et qu’on s’aime, bah il n’y a plus qu’à offrir ce qu’on est et ce qu’on sait faire au monde. Puisqu’en plus ce qu’on sait faire on le fait de mieux en mieux parce qu’on le fait de plus en plus parce qu’on prend du plaisir à le faire (en gros parce qu’on est venu justement pour offrir ça…) tu me suis ?

Mais faire ça : se mettre au service du vivant et offrir sa zone de génie au monde, c’est d’une indécence et d’une déloyauté sans nom. Donc, il y a plein de petits mouvements bien noirs qui vont essayer d’immiscer subtilement leurs doigts crochus là-dedans pour te faire dévier de la simplicité de ton élan du coeur, et le corrompre. Pour qu’il foire. Et que tu continues à être malheureux·se. Parce qu’ils se repaissent de cet état.

Voilà, donc comme un humain averti en vaut deux ^^, tu sauras que le sacrifice peut en faire partie.

Alors ce qu’il y a à faire, c’est toujours la même chose. Continuer à entrainer cette observation de soi, pour pouvoir discerner ces mouvements à l’intérieur

  • Qu’est-ce qui est vraiment de l’élan du coeur ? 
  • Qu’est-ce qui a l’air un peu louche derrière ces bonnes intentions ?

Des fois ça demande un peu de temps pour le voir, le mettre à jour, mais c’est pas grave. Ça fait partie du processus.

Photo by David Marcu on Unsplash.

Je suis Doris, coach et formatrice. J'aide les gens à guérir leurs blessures invisibles pour qu'ils puissent être pleinement heureux.