Je parle du monde

On peut éviter l’effondrement

Mais pas de la manière dont tu crois…

Rejeter la faute à l’extérieur

Vouloir que les politiques prennent en charge le problème du changement climatique, c’est comme vouloir que ton voisin arrête – inclus ici ce que ton voisin fait et qui t’énerve – ou que ton coloc/mari/enfant (raie la ou les mentions inutiles) arrête de laisser du dentifrice dans le lavabo.

Tu crois que le problème vient d’eux alors qu’en fait il est chez toi. C’est toi qui a un problème avec le fait qu’il y ait des grosses traces blanches séchées qui font dégueulasse dans le lavabo. Peut-être qu’eux trouvent ça intéressant et lisent l’horoscope de leur journée dedans en fonction de si les coulures partent plus vers la droite ou vers la gauche. Pourquoi pas ?

Les politiques ont leur intérêt dans ce qu’ils font et ne font pas. Et d’un certain point de vue, il n’y a pas des actions “bonnes et justes” et des actions “mauvaises et condamnables” (oui je sais, il est très probable que toi lecteur réagisse intérieurement en lisant ça, mais attend un peu avant de zapper). Tout est question de point de vue. Et de t’évertuer et mettre toute son énergie dans l’espoir que des personnes qui ont un point de vue différent du tien voire même condamnable à tes yeux, finissent par te rejoindre sur ton île de la raison, c’est au mieux, mettre ton énergie au mauvais endroit, au pire te voiler la face sur les raisons pour lesquelles tu fais ça. Dans tous les cas, c’est toi le perdant dans l’histoire. Sorry.

I’ve been there. On peut en guérir (oui c’est un peu comme une maladie…). Et retrouver la joie de vivre. Et arrêter d’attendre que l’extérieur change. Et commencer à vivre sa vie, pour de vrai.

Et là, petite voix à l’intérieur : “Bon, la faute n’est pas à l’extérieur. Mais normalement elle n’est plus chez moi ? Bah oui, attends, j’ai tout bien fait : zéro déchet, pas de chauffage, je prends plus l’avion, je fais mon potager, j’utilise les vieux restes de savon du voisin, et j’en oublie… alors merde si la faute n’est pas à l’extérieur, ça veut dire qu’elle est toujours chez moi ? Pourtant je vois pas ce que je peux faire de plus, à part arrêter de manger des pois chiches pour arrêter d’émettre plus de méthane ? Arrêter d’inspirer pour arrêter d’expirer et émettre plus de CO2 ? … bon en gros mourir quoi… “

Arrêter de voir la faute à l’intérieur

(SPOILER ALERT : non elle n’est pas là non plus).

Toujours la petite voix : “Quoi ? Elle n’est ni à l’intérieur ni à l’extérieur ? Mais elle est où alors cette putain de faute ?”

Bah il n’y en a pas. Non, il n’y a pas de faute. C’est pour ça qu’on passe sa vie à côté du mauvais sujet. C’est dommage quand même, non ?

Arrête de penser que c’est ta faute. Arrête de te détester. Arrête de penser que c’est bien de vivre sans chauffage, sans eau chaude et de pas te laver les cheveux autant que tu en as envie. Parce que oui, avoir les cheveux propres, on a le droit d’aimer ça. C’est pas un truc de bobo. C’est juste un truc d’humain qui s’aime, qui se respecte et qui s’offre l’hygiène de base. (I’ve been there too, haha. Oui j’ai le droit de rire de moi-même). Et aimer avoir les cheveux sales, c’est ok aussi. On s’en fout chacun fait ce qu’il veut. Surtout chacun aime ce qu’il veut. Juste s’il te plait arrête de penser que tu mérites de te diminuer, de réduire ton champ, voire de te faire souffrir pour que les autres aient le droit de vivre. Parce que c’est ça la pensée sous-jacente à l’effondrement. Et ça part d’un sentiment “je suis tout petit mais même ça c’est déjà trop”, je dois me diminuer encore. Et encore. Et encore.

Tout ça, c’est des schémas inconscients qui se transmettent de génération en génération depuis des millénaires. Maintenant il faut “s’en débarrasser” si on veut passer à autre chose et commencer à vivre et découvrir ce que c’est que d’être un être humain. Parce que pour l’instant on n’en est pas. Je répète, pour l’instant nous ne sommes pas des humains. Nous sommes “juste” des zombies qui mettons toute notre énergie à ne pas découvrir ce que nous sommes réellement parce que ça fait trop peur.

Mais l’être humain, le vrai, qui sommeille en nous et attend patiemment qu’on le découvre, ce n’est pas à ça qu’il aspire. Il n’aspire pas à compter ses déchets, compter ses litres d’eau, compter ses grammes de CO2, compter ses calories de protéines issues de légumineuses et celles issues de céréales pour être sûr d’avoir le bon apport.

Lui il aspire juste à découvrir qui il est, dans quoi il est bon, qu’est-ce qu’il kiffe faire et qu’il peut offrir au monde, avec amour et insouciance. Mais ça, tant que le cerveau est occupé à se détester et à détester le monde entier à cause du dernier discours de Greta Thunberg, bah le petit humain qui sommeille n’a pas l’espace pour devenir grand. Mais c’est pas pour ça qu’il n’est pas là.

L’effondrement n’est pas la fin inéluctable

En tout cas pas celle de tous les scénari. L’effondrement c’est la fin tout à fait prévisible et plausible de la civilisation de zombies que nous représentons actuellement et qui atteint son paroxysme absolument dramatique. Et le pire (ou le plus drôle ?) c’est qu’il y a une partie en chacun de nous qui kiffe ça. C’est pas la partie la plus belle à voir, c’est sûr. Mais c’est bien réel, faut juste avoir le cran de le reconnaître. Sinon on continue de se voiler la face et rien ne change.

L’effondrement c’est juste le résultat attendu à la fin de toute civilisation qui se déteste et qui se sent coupable de tout. Et qui s’auto-punit en permanence. Et qui rejette la faute partout où elle peut. Et si c’est pas dans les faits et les actions, c’est dans les pensées et les jugements.

Moi je ne suis pas en train de dire que l’effondrement ne va pas arriver. Si on continue chacun dans son petit coin à s’auto-détester, se rabaisser, à détester son voisin, à s’interdire de vivre et à vouloir que l’autre change pour arranger les choses, bah si, l’effondrement va arriver. C’est prévu par le GIEC depuis longtemps, n’est-ce pas ?

Par contre ce que je suis en train de dire, c’est que tous les efforts qu’on fait à l’extérieur pour ne pas que ça arrive sont vains. Il ne partent pas du bon endroit. C’est pas le zombie qui peut changer la situation de la planète, parce que lui-même n’a rien compris aux lois du vivant. Il les piétine tous les jours à l’intérieur de lui-même.

Alors, c’est quoi le plan ?

Tu pourras réduire tout ce que tu veux, la pollution et l’état de la planète ne sont pas le résultat direct d’une surconsommation effrénée et inconsciente de ressources par une partie privilégiée voire très privilégiée de la population. Ca c’est une conséquence indirecte. Et s’attaquer à la conséquence indirecte c’est rater le coeur du problème. Ca ne le résoudra donc jamais.

Je comprends tout à fait que l’entendement ne puisse pas intégrer comment on peut sauver la planète en ne faisant pas attention à notre consommation. En ne réduisant pas notre impact. C’est comme de devoir accepter que 2 + 2 = 2. Le cerveau il comprend pas.

Bah c’est pas à ton cerveau que je m’adresse, c’est à ton coeur.

Le coeur connait les lois du vivant. Et le coeur il fonctionne à la seule ressource infinie dans l’univers : l’amour.

On a laissé le cerveau aux commandes, il a fait n’importe quoi parce qu’il ne savait ou ne pouvait pas faire autrement. Il a juste fait ce qu’on lui avait appris. Mais on lui a appris de travers. C’est pas de sa faute, il a fait ce qu’il pouvait le pauvre. Et c’est ok.

Mais maintenant si on veut que les choses changent, il faut remettre le cerveau à sa juste place : au service du coeur. Et ça, c’est pas le voisin ou le politique qui peut le faire pour toi. C’est toi et toi seul qui peut le faire. Et on s’en fout si les politiques ils ont rien compris.

Crois-moi, plus les citoyens du monde écouteront leur coeur et mettront leur cerveau à son service, moins les politiques auront de pouvoir. Ils pourront dire toutes les âneries qu’ils voudront et faire toutes les conneries possible, ça aura de moins en moins d’impact. Si aujourd’hui ça en a c’est parce qu’on leur remet notre pouvoir. On est toujours d’accord pour le faire. Notre cerveau est d’accord pour le faire. Mais encore une fois, c’est qu’il ne sait pas comment faire autrement. En tout cas jusqu’à maintenant.

Le “vrai” changement de paradigme

Quand tu acceptes de prendre la décision de laisser ton coeur décider, et de remettre ton cerveau à son service, ça change tout.

Car crois-moi, une fois de plus, ton coeur il va pas remettre son pouvoir à des gens stupides qui paraissent intelligent, mais qui ont le coeur aussi sec qu’une vieille noix rabougrie, toute noire et rongée par les vers. Ton coeur il a conscience que ton pouvoir est bien trop précieux pour être gâché par des imbéciles nombrilistes qui au mieux n’ont rien compris aux lois du vivant, au pire prennent plaisir à les piétiner parce que ça doit être jouissif d’une certaine façon. Chacun trouve son plaisir comme il peut, hein.

Je disais donc : la pollution et l’état de la planète ne sont pas le résultat direct d’une surconsommation effrénée et inconsciente de ressources par une partie privilégiée voire très privilégiée de la population. Ils sont la conséquence directe d’un manque d’amour. D’amour pour soi. D’amour pour l’autre. Et ça tout le monde peut changer ça. Chacun a plus beaucoup d’impact qu’il ne le croit.

La solution elle est là. Et c’est la plus simple qu’il puisse exister : mettre de l’amour. Et en remettre. Et en remettre encore. Et encore. Partout où il en manque. Et les endroits sont nombreux…

Il faut juste accepter de regarder aux bons endroits, avec l’oeil du coeur. Et arrêter de prendre l’effondrement et le réchauffement de la planète comme excuse supplémentaire pour continuer à se détester et à se maltraiter.

Et remettre de l’amour peut passer par mettre le chauffage à 20°C ou se servir de sa voiture tous les jours. Ou même prendre un bain. Ou manger un burger. Ou boire de l’eau en bouteille. J’en sais rien moi. Il n’y a que chacun qui sait pour lui-même.

Voilà, je pourrais en écrire encore des tartines, mais ça diluerait mon propos. Je garde des choses à dire pour un prochain article 🙂

A bientôt !

Je suis Doris, coach et formatrice. J'aide les gens à guérir leurs blessures invisibles pour qu'ils puissent être pleinement heureux.