Faux désirs : qu’est-ce qu’on fait avec ça ?
Et comment on peut les défaire avant même qu’ils ne se pointent ?
déjà, c’est quoi un faux désir ?
Faux désir : un truc qu’on croit qu’on veut, mais en fait quand on l’a, ça nous rend pas plus heureux que quand on l’avait pas.
C’est en opposition avec un vrai désir : un truc qu’on a envie, et quand ça se produit, on se sent plus complet qu’avant de l’avoir eu/fait. Ça nous rend heureux, genre vraiment.
L’ennui avec un faux désir, c’est que ça brouille les pistes : après on ne sait plus si on doit réaliser ses désirs ou pas. Est-ce qu’on doit vraiment aller vers ses rêves ? Est-ce que ce n’est pas vain comme quête ? Est-ce qu’être heureux est réellement possible dans cette vie ?
Voilà, un désir se pointe, on le suit et on fait en sorte de faire des actions, de mettre des choses en place pour le voir se réaliser. Donc on y consacre de l’attention, de l’énergie, du temps et de l’argent.
Et si c’est un faux désir, une fois qu’on l’a, on peut regretter et on met souvent notre attention sur le gaspillage (plutôt que sur l’apprentissage). On a l’impression d’avoir perdu notre attention / énergie / temps / argent.
En plus, on peut en avoir plein, des désirs comme ça. D’une part ça nous fait faire la girouette et d’autre part on peut avoir l’impression qu’on ne sera jamais satisfait dans la vie parce que ce sera impossible de combler tous nos désirs.
Et quand un désir se pointe, c’est limite l’angoisse : et si c’était un faux ?
/!\ SPoileR ALErT /!\
Avoir des faux désirs c’est normal dans notre monde. C’est là que l’humain en est aujourd’hui dans son développement. Il a plein de choses à portée de main et il a besoin de choisir ce qui lui correspond vraiment.
Pour résoudre ça, il y a “juste” besoin d’apprendre comment on fonctionne chacun dans sa manière unique. Et pour ça, il y n’a pas de secret : faut y aller. Faut tester. Vivre. Expérimenter. Suivre les élans qui se présentent et voir avec le temps si c’était ce qu’on voulait vraiment ou pas. Si ça nous a rendu heureux ou non.
Ça fait partie de l’apprentissage de suivre des faux désirs et après de se retrouver frustré ou déçu. Et l’important, c’est de garder en tête que ce n’est pas une fatalité.
La seule chose vraiment importante, c’est d’avoir envie de ça : d’apprendre à se connaître pour vivre toujours plus proche de soi. d’apprendre à sentir quels sont les désirs qui nous tiennent à coeur, qui nous mettent en joie, qui nous donnent l’impression qu’on est en train de vivre notre meilleure vie, plutôt que d’être dans une course à la réalisation des désirs, qui est le plus souvent une fuite en avant.
Bon, on en vient au coeur du sujet, parce que j’avais envie d’aborder ce sujet d’une manière un peu différente.
Comment défaire les faux désirs avant même qu’ils ne se pointent ?
Pour répondre à cette question, j’avais envie de regarder les désirs sous un autre prisme : celui des valeurs.
De nous questionner sur le lien entre faux désirs et valeurs.
En fait, pourquoi on a des faux désirs ? Hein ?
La plupart du temps, c’est parce qu’on adopte les valeurs des autres : des personnes qu’on admire, qu’on les connaisse ou pas, des mouvements “à la mode” dans le monde, de sa famille, de ses amis, etc.
Le chemin de découverte de soi, quand on est humain, passe par de l’expérimentation et surtout passe par l’expression d’élans qui viennent de l’ego (issu de la personnalité construite sur les blessures).
Par exemple, le besoin d’appartenance est un besoin naturel chez un humain qui a peu de ressources pour s’aimer lui-même tel qu’il est. Ce besoin s’exprime fort chez un enfant, un ado, un jeune adulte.
Et donc, sur son chemin d’évolution, il va nécessairement adhérer à des choses qui viennent de l’extérieur, parce qu’il a besoin de se sentir appartenir à quelque chose de plus grand que lui.
Les valeurs permettent d’aider à se définir. A se connaître. Elles font partie du chemin.
Les valeurs et les univers associés à ces valeurs sont des cadres pour expérimenter et apprendre à mieux se connaître, pour sentir ce qui nous convient ou non à un instant donné. Et corriger. Encore et toujours.
Mais le “souci”, c’est que l’ego s’accroche à ce qu’il connait, à ce qu’il expérimente et à ce qu’il croit être.
Donc l’ego s’accroche aux valeurs extérieurs à soi, des milieux qu’il a connu et expérimenté. Et il s’enferme dedans. Et c’est là qu’on emprunte l’autoroute des faux désirs.
La révolution des valeurs
Finalement, les valeurs, je pense qu’on devrait en avoir vraiment très peu. Voire pas du tout.
Même les valeurs les plus positives, respectueuses et belles qui soient, sont enfermantes. Parce que la vie n’est pas toujours la même chose.
Quand on est fidèle à soi, il n’y a pas de valeur à avoir. Puisque notre ressenti de chaque instant nous dit ce que nous avons à faire. C’est pas parce qu’on est généreux, aimant et respectueux un jour, qu’il faut (et qu’on va) se comporter exactement de la même façon le lendemain.
La vie est un mouvement perpétuel.
Et surtout chacun est unique sur son unique chemin.
Alors qu’est-ce qu’on fait avec les faux désirs et comment les défaire avant même qu’ils ne se pointent ?
La première chose qui me vient, c’est juste de vivre et de ne pas passer du temps à se demander si un désir est vrai ou faux (ah bah merci du conseil !)
Et la deuxième, c’est peut-être de regarder ses désirs à la lumière des valeurs et de se demander : où est-ce que j’ai pris pour miennes des valeurs qui n’étaient pas les miennes ?
Rien que le fait d’observer ça, sans y mettre trop d’enjeu hein, ça va défaire tranquillement des amalgames dans ton système. Et remettre des choses à leur place sans que tu t’en rendes compte.
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Doris
Je suis Doris, coach et formatrice. J'aide les gens à guérir leurs blessures invisibles pour qu'ils puissent être pleinement heureux.